Que faire en cas de rechute ?
Une rechute n’est pas une catastrophe, mais il est possible de s’y préparer.
Une rechute est très difficile pour les personnes concernées et leurs proches. Tout le monde est triste, frustré. On peut perdre espoir. Ces sentiments sont compréhensibles, car on souhaite que tout aille bien. Mais il est important d’évaluer correctement ce que signifie une rechute !
Une dépendance se développe sur une longue durée. Il faut aussi du temps pour la surmonter. Les rechutes font souvent partie du processus. Elles signifient que la personne concernée est encore en train d’apprendre. En ce sens, les rechutes sont une étape sur le chemin de sortie d’une dépendance. Il vaut mieux ne pas avoir des attentes trop élevées.
Les proches peuvent suggérer à la personne concernée de chercher des informations à ce sujet. Les centres de consultation et les groupes d’entraide sont là pour offrir un soutien. La personne concernée peut-elle s’imaginer profiter de ce soutien ?
Il est important d’intervenir le plus rapidement possible en cas de rechute. Les personnes concernées et leurs proches peuvent se préparer à d’éventuelles rechutes. Ils peuvent établir des mesures en cas de rechute. Le rôle des proches peut être très différent d’une situation à l’autre. Certains proches veulent être fortement impliqués, d’autres non. Certaines personnes concernées souhaitent cette présence, d’autres non. Un·e professionnel·le peut vous aider à définir de telles mesures.
- Vous pouvez convenir du moment où vous allez réagir (après un verre ? Après une semaine de consommation ?). Important : les proches ne doivent pas surveiller en permanence la personne concernée.
- Vous pouvez convenir de ce que feront les proches (contacter un.e thérapeute, un.e médecin, éventuellement organiser une prise en charge d’urgence, etc.)
- Vous pouvez également convenir de ce que fera la personne concernée (se rendre dans un centre de consultation, voir une personne de contact d’un groupe d’entraide, se rendre chez un.e médecin, etc.)
L’abstinence (ou la consommation contrôlée) modifie les relations. La personne concernée change. Elle est à nouveau plus présente, par exemple dans l’éducation des enfants. Elle a de nouveau envie de pratiquer des loisirs. Elle assume de nouveaux rôles. Elle a de nouveaux souhaits. Cela peut conduire à des conflits. Il est bon de se préparer à ces changements. Cela peut prévenir les rechutes.
Il s’agit de redonner son rôle à la personne concernée. Comment peut-elle redevenir un frère ou une sœur, un·e partenaire, un parent ? Et les proches ? Comment peuvent-ils se détacher de leur rôle de proche aidant ?